Version 3 (16. Mai 2007) - "Radio Cut" für Gerda
Version 7 (10. Juni 2007) - "Director's Cut"
Gesang & Akustikgitarre (Komposition, Aufführung) © 2007 Klara K.
Piano- & Cello-Arrangement, E-Gitarren, Bass (Komposition, Aufführung) © 2007 H. Pjotr H.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Joachim Du Bellay (16. Jh.)
Bayser
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D'une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand'peine
La force d'un si grand plaisir.
Puis, quand s'approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu'encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D'un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D'éternelle réjouissance?
Belle, n'aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu'à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
Übersetzungsversuch von Klara:
Kuss
Wenn dein zarter kleiner Nacken
sich für meinen Kuss hin neigt,
und dein Aug nur halb verschweigt,
wie du schmachtest …,
Dann bringt glühendes Verlangen
meine Seele schnell zum Schmelzen
zu stark ist die Lust
die sie erfüllt…
Wenn ich dann die heißen Lippen
deinen näher’… ja!… - so nah,
dass ich deinen Blumenatem
pflücken könnt…
Wenn der Seufzer aus den Düften,
(in denen die Zungen spielen,
feucht sich streifen, sich verbinden)
mich noch heißer macht,
scheint es mir, dass ich an einem
Tisch mit allen Göttern sitze,
und ich trink in großen Zügen
ihren süßen Göttertrank… -
Dieses Glück gestattest du
oh, so nah ist es dem größten!
Warum nur, Geliebte, gehst
du nicht auch den letzten Schritt?
Hast du Angst, dass meine Freude
mich aus Glück zum Gotte macht?
Dass ich ohne dich abhebe
ewig fort zum Höhepunkt?
- Schöne, du brauchst nichts zu fürchten!
bis ich sterbe, wär’ mein Himmel,
nur, wo du bist – das versprech ich! –
und mein Paradies.
